Une semaine. Je suis toujours vivante. Pas (encore) une loque humaine. Tu me manques, et si je m'efforce de dormir pour oublier, mes rêves viennent me le rappeler. Il ne faut pas promettre, pas dire je serai toujours là pour toi, je t'aimerai toute ma vie, on marchera main dans la main, on fera notre vie ensemble, et nos enfants seront beaux, et je te promet que jamais je ne te laisserai. Non. Faire ca c'est comme signer son arrêt de mort. Je veux dire, signer l'arrêt de la relation. La liberté c'est primordial. Pourquoi vouloir aller ailleurs quand on sait qu'on peut... Par contre quand c'est interdit c'est plus intéressant. N'est ce pas. Enfin, c'est surement ce que tu t'es dis. Et maintenant tes paroles raisonnent dans ma tête comme une avalanche de cris qui tentent de me faire croire encore "toi et moi, c'est possible !". Mais non. Tes paroles, n'étaient, que des paroles. Des mots sorti de ta bouche, de tes doigts, de tes yeux, des sons provenant du fond de ta gorge, rien de plus. J'ai envie d'avancer. De t'oublier. Mais je sais que t'oublier, c'est impossible.
Je me suis déjà relevé tellement de fois, une de plus n'y change rien. C'est même pas le problème de se relever. C'est juste que... Le problème, dans le fond, le seul véritable problème, c'est que je t'aime. Je pourrai me poser des tas de questions sur et si et si... Mais le destin est le destin. Peut être qu'autrement ç'aurait été possible, mais je ne crois pas, je ne sais pas. La plus grande ironie de l'amour, aimer la bonne personne, au mauvais moment. Je fais une croix sur mes rêves d'avenir et d'horizon, une croix sur toutes ces scènes de notre vie dans ma tête. Une croix sur mon "âme soeur". Je renonce, tu seras heureux. Avec une femme qui sera comme tu voudras qu'elle soit. Avec une femme qui t'apportera ce que j'ai pas pu t'apporter malgré mes efforts. C'est la vie il parait. Je renonce à toi (enfin, c'est ce que je dis), mais je t'aime. Et c'est tout. Je t'aime. Il n'y aura pas un matin où je me lèverai sans penser à toi, à ce que tu seras en train de faire. J'ai peur de t'attendre le jour de mon mariage. J'ai peur de t'attendre tous les jours sur le quai de la gare. J'ai peur d'avoir toujours le coeur qui bat plus fort lorsque quelqu'un frappe à ma porte alors que je n'attend personne. J'ai peur de ne pas réussir à ne pas sourire quand je vois un appel inconnu sur mon téléphone, de ne pas réussir à ne pas penser que c'est toi. "Oublies tout, vis ta vie", et comment je pourrai... Je peux oublier ce que tu m'as dis, mais pas ce que tu m'as fait ressentir. Tu m'a appris tellement, tu m'as apporter tellement. Tu étais l'épaule dont j'avais besoin à ce moment là. Je suis devenue qui je suis grâce à tout ça. Tu m'a redonné confiance et tu m'as permis d'aimer, pour de vrai. Je sais maintenant que
la plupart des gens pensent que quand on aime on ne peut pas vivre sans l'autre; maintenant je suis persuadée que quand tu aimes vraiment quelqu'un c'est qu'au contraire tu sais que tu pourrais vivre sans, mais tu choisis tout de même de rester.
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A. &  A.
[23 Novembre 2009. - 18 Février 2011]
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